De nombreux jeunes sont atteints de maladie grave chaque année en Suisse, autrement dit de maladies dont les effets persistent dans le temps et demandent un suivi régulier à l’hôpital, pouvant parfois s’avérer mortelles. De telles maladies impactent l’adolescent dans la plupart des sphères de sa vie, y compris à l’école. Or, si la scolarisation d’élèves porteurs de maladie grave est possible, voire même encouragée afin de permettre à l’élève de trouver un semblant de normalité dans son quotidien, cette scolarisation engendre des répercussions importantes et à plusieurs niveaux – professionnel, émotionnel, personnel – sur le corps enseignant. Ce travail tend ainsi à questionner et documenter les impacts d’une telle scolarisation sur les enseignants. Notre mémoire est donc guidé par la question de recherche suivante : Comment les enseignants appréhendent-ils, vivent-ils et considèrent-ils la scolarisation d’un élève atteint de maladie grave ?

Afin de répondre à cette problématique, deux questionnaires ont été envoyés aux enseignants de secondaire 1 et des entretiens ont été réalisés. Ces données qualitatives, analysées de façon thématique, ont permis de saisir la réalité et les répercussions pour les enseignants de la scolarisation d’élèves souffrant de maladie grave.

Les analyses menées révèlent un manque de connaissances chez les enseignants qui n’ont pas toujours accès aux formations ou informations nécessaires à la prise en charge d’élèves malades, et qui doivent généralement davantage compter sur leur bon sens et leur empathie. Les données récoltées prouvent que la scolarisation d’un élève atteint de maladie grave a un impact non seulement sur le travail de l’enseignant, mais également sur leurs émotions et dans leur sphère privée. Les analyses ont en outre révélé l’importance considérable pour les enseignants d’être et de se sentir soutenus dans la prise en charge de tels élèves. Les participants ont ainsi mis en avant l’importance de la collaboration et de la communication avec différents acteurs impliqués dans la scolarisation d’un élève souffrant d’une pathologie. Les enseignants se disent toutefois prêts à accueillir un tel élève et à faire de leur mieux pour lui garantir une scolarité sereine et la plus régulière possible.

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