La perte d’un parent durant l’enfance a des conséquences importantes sur le fonctionnement affectif, social et cognitif d’un enfant, des travaux suggérant chez des enfants orphelins un fonctionnement cognitif amoindri. On relève en particulier des difficultés attentionnelles et mnésiques. Néanmoins, aucune étude n’a établi de comparaison systématique entre enfants orphelins et non-orphelins dans des épreuves de mémorisation. Dans cette étude, les performances mnésiques d’enfants orphelins et d’enfants non-orphelins ont été comparées dans quatre épreuves. Les enfants orphelins obtiennent des performances mnésiques significativement moins bonnes aux deux épreuves nécessitant un degré de concentration élevé ou moyen, mais les performances des deux groupes sont équivalentes dans les deux épreuves nécessitant un degré de concentration modéré ou faible. Ces résultats sont discutés quant à l’explication des différences observées, ainsi que sous l’angle des possibles remédiations familiales et scolaires.

Un article de Jérôme Clerc, Dans Recherches familiales 2020/1 (n° 17), pages 45 à 57